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Sur l’île de l’Absurdistan, l'argent, le nerf de la guerre, ne coule à flot pour les petites gens que lors des élections, surtout les présidentielles. Tant d’un bord que de l’autre du vil spectre, l'origine tout à fait questionnable, voire odieuse, de cet argent importe peu. Et alors là, vraiment très peu. L’essentiel, c’est d’en avoir beaucoup par tous les moyens illégaux imaginables et même inimaginables. À fortiori, toutes les lois du pays sont permissives et voulues si dolosives par des législateurs complices. Tout le monde le sait. L’île de Absurdistan est bien l’eldorado de ceux et celles qui ne rêvent que de ce grand casse du siècle. Non seulement, de faire de gros profits, en très peu de temps, mais, en outre, à moindre effort. C’est pourquoi les vieilles crapules et les plus beaux salauds des finances internationales pullulent et restent sur l’île. De ces faits, les petites gens sont à bout de souffle et appauvries, après cinq ans d’un régime d’oligarques, sans aucune ambition sociale sur toute la ligne.
Voilà, je l’ai dit!
Les petites gens n’ont que le droit de survivre et, parfois, même pas. Je ne me suis jamais fait trop d’illusions à ce sujet. Ainsi, n’importe où, n’importe comment et n’importe quand, cette si odieuse injection quasi-miraculeuse d'espèces sonnantes et trébuchantes est très bien accueillie par des foules en vrai délire et affamées de sensations fortes. Elles sont rameutées de partout sur l’île. Et c’est parti pour de grandes partouzes et orgies politiques à ciel ouvert, organisées avec indécence par des associations de malfaiteurs, à des fins très partisanes. Cela se passe ainsi, depuis toujours, sur cette ile du non-droit.
À chacun de leur passage, les clans politiques en lice, dotés de grands moyens, sont accompagnés d'artistes de renom, se produisant gratuitement pour ces foules en vrai délire. Toutes les pré-campagnes et campagnes passées l'ont bien démontré. Celles à venir l’affirmeront encore plus. C'est presque une certitude, à chaque fois, l’île de l’Absurdistan aura un président mal élu. C’est-à-dire, l’oligarque rusé et fourbe qui aura dépensé, sans compter que n’importe quel autre de ses rivaux.
Mais, soit dit en passant, n'y avait-il pas déjà un tel président mal élu avant? Après chaque élection, le futur de l’île se conjugue donc, selon les seules volontés de l’heureux mal élu et de tous ses impatients bailleurs de fonds. En quelque sorte, pas grand chose. Mais pourquoi jouer le rôle de véritable trouble-fête dans tous ces arrangements occultes? Il faut laisser les gros moyens des clans politiques offrir un peu de répit aux petites gens, exsangues sur toute l’île de l’Absurdistan. À défaut de trouver la solution idoine à ces problèmes soi-même. C’est bien mon cas personnel.
Il sera toujours temps de penser à l'avenir et aux choses sérieuses dans un avenir le plus éloigné possible! Donc, faire la fête et pleurer à grosses larmes plus tard! Les politiciens de l’île ont compris, depuis Mathusalem, la valeur thérapeutique et cathartique de faire la fête. Et viendra le temps de renverser par toutes les sortes de moyens imaginables et inimaginables le président mal élu par le peuple! C’est-à-dire, lorsqu’enfin, il (le mal élu) s’imagine pouvoir bien s’occuper des besoins de ses ouailles, c’est déjà le temps de partir.
Cette ile de l’Absurdistan fonctionne ainsi depuis le début des années soixante dix. Le jeune Chef d’État et sa suite sont donc arrivés dans une véritable écurie d’Augias et prétendent pouvoir changer la donne. Car, si d’aventure, les choses vont aller dans le bon sens de tous les termes, il faudrait bien, d’abord et avant tout, au propre comme au figuré, tuer beaucoup de personnes. En d’autres mots, débarrasser l’arène politique de toutes ses belles crapules et de tous ses beaux salauds qui se croient le nombril de l’île. Et encore, ce ne sera que le début pour renverser la vapeur. Car, la corruption de haut niveau est bien ancrée dans les mœurs politiques et la culture sociale de l’île. C’est un fait.
Nous oublions souvent que, sur l’île de l’Absurdistan, tuer justement, cela ne vient encore qu’en tout dernier recours, dans le fond et dans la forme. Dans ce roman thriller et fiction politique, nul n’est besoin de le dire, tiré des faits réels, l’heure du dernier recours a véritablement sonné. Dans ce jeu de poker menteur, gare à qui veut jouer à l’empêcheur de tourner en rond. Cela ne mérite rien de moins que l’option du dernier recours. Et, tant d’un bord que de l’autre, personne ne se fera de cadeaux. Il n’y a de la place que pour cette trop triste question : la vie ou la mort? Du coup, il n’existe plus rien d’autre que de survivre ou d’enlever la vie.
Tristement dit, l’existence même de l’un passe nécessairement par la mort de l’autre. Dans ce roman, cette implacable réalité devient de plus en plus inévitable sur cette ile de l’Absurdistan. En d’autres mots, voyager au bout de mes fantaisies de toutes les sortes, pour faire paraître l’invisible portion de la minable réalité.
Et ici, soit dit en passant, je n’ai pas du tout essayé de convaincre qui que ce soit, et j’essaie, encore moins, de changer quoi que ce soit. Je le jure. Je raconte tout simplement ce que j’ai à raconter. Ce pays de l’Absurdistan est fictif, mais cette ile se trouve tellement proche de l’implacable réalité, dans le fond et dans la forme. Ou, du moins, c’est ainsi que je le vois ce pays fictif. Je vous le jure, j’ai du mal à croire qu’il n’existe que dans mon imagination débridée. Mué en auteur, par la force des choses, le journaliste raconte une histoire à sa seule façon et sans aucune façon.
Si tuer, disais-je, cela ne vient qu’en dernier recours sur l’île fictive, mourir ou vivre n’y vient pas non plus en option. Bienvenue sur l’île fictive de l’Absurdistan où, malheureusement, tout mène au bout de nulle part. Et, fait assez insolite sur cette ile fictive, les pompiers y sont en même temps ceux qui mettent le feu qu’ils vont ensuite prétendre pouvoir éteindre.
Je refuse l’absurdité de toute chose politique après l’avoir vue, sentie, lue et vécue. Voici les deux cruciales questions qui flottaient dans ma tête durant l’écriture de ce roman. Suis-je au paradis en enfer ou bien en enfer au paradis, sur cette île fictive de l’Absurdistan? En un mot comme en mille, c’est l’enfer au royaume de l’absurde, dans un sens ou dans l’autre.
Merci de tout cœur d’avoir choisi Tuer, en dernier recours et bon décryptage!
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