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Un révérend m’a dit : Quand parler est trop dangereux, chantez! Nul doute, cette réplique d’Austin Butler dans le biopic d’Elvis Presley (Elvis, 2022) résume bien la démarche de Jean Razafindambo dans cette noble aventure dans laquelle il s’est engagé depuis 2022. Prendre la plume pour dire tout haut ce que les autres pensent tout bas. Quand on est journaliste et bien rapporter des faits devient tout simplement impossible, voire dangereux, on n’a pas d’autres choix que de se muer, comme il aime le dire, en auteur et user de ces artifices romanesques pour informer et dénoncer les tares des politiciens.
Si dans son tout premier ouvrage, Lettres à mon pays, L’île de Madagascar, Où est-il parti ce meilleur de nous-même?, un recueil de textes journalistiques, le thème de l’exil était central. Dans les romans qui vont s’en suivre, il devient un élément déclencheur. Car la nostalgie du pays semble avoir nourri son sentiment patriotique. De ses écrits, on sent cette volonté militante, mais aussi la frustration, la lassitude, la résignation générée par un certain sentiment d’impuissance. Une distance qu’il a su se servir pour poser un regard dépassionné et factuel sur les réalités du pays qui l’a vu naitre et qu’il a dû quitter pour ne pas perdre sa liberté.
L’écriture a toujours été une thérapie pour Jean Razafindambo. Pour guérir de cet exil forcé et cheminer vers l’acceptation. Aujourd’hui, elle l’aide à dompter cette colère, cette rage qui l’envahit face au statu quo qui s’enracine. Déterminé à mener son combat à travers l’écriture, il se sert des mots pour lutte contre les multiples formes d’obscurantisme, l’amnésie collective, l’attentisme ambiant ou encore la léthargie populaire. Que ces mots semés finissent par germer et se muer en prise de conscience, en émancipation et pourquoi pas en révolution tranquille.
Lire Jean Razafindambo nous fait revenir à l’essentiel, la simplicité. Le choix des mots, la structure des phrases. Son background de journaliste y est sûrement pour quelque chose. Ses œuvres, malgré une description précise et détaillée, se lit avec une grande fluidité. Amateur de thrillers politiques et d’investigation, il a su trouver la formule qui accroche ses lecteurs. Dans un pays où la réalité dépasse souvent la fiction, trouver les éléments narratifs pour servir ses trois romans s’est avérée une entreprise facile pour l’auteur.
Tout comme les deux romans précédents, Absurdistan? Ici l’enfer 261! et Nuances du mal, ce nouveau roman, Tuer, en dernier recours, s’inscrit dans la continuité et demeure une invitation à découvrir la société malagasy contemporaine dans sa grande complexité.
Bonne lecture et bonne découverte!
Pour lire l'impression du journaliste, cliquer sur le lien ci-dessous :
Pendant que le romancier veut faire croire à un monde sorti de son imaginaire dans ses romans, le journaliste donne des détails parfois troublants de vérité!
Domoina Ratsara (2023)
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